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Desert Gold promet de l'or mais peine à convaincre le marché

La canadienne Desert Gold a publié cette semaine sa toute première étude économique (PEA) sur son projet aurifère SMSZ, niché entre Barani et Gourbassi, dans l’ouest du Mali. Si les chiffres présentés peuvent faire sourire les géants du secteur, ils pourraient néanmoins séduire les amateurs de projets « taille humaine » : une production annuelle de 5,500 onces d’or, un coût de production de 1,352 USD l’once et un investissement initial et opérationnel totalisant seulement 24 millions USD.


En échange, la junior dirigée par Jared Scharf promet une durée de vie de 17 ans, un retour sur investissement en un peu plus de trois ans pour une valeur nette de 24 millions USD calculée sur une once à 2,500 USD. Et comme le prix de l’or flambe actuellement autour de 3,300 USD l’once, les mêmes calculs deviennent soudain beaucoup plus sexy : 54 millions USD de valeur nette, 64% de rentabilité interne et un remboursement en 2,5 ans. Une pépite se cacherait-elle sous le désert ?


Un marché qui reste de marbre

Pourtant, le marché boursier ne semble pas partager cet enthousiasme. Avec une capitalisation de 19,45 millions USD, le titre de la junior stagne à 0,075 CAD à la boursde Toronto (TSX-V). Cherchons à comprendre.

D’abord, le projet SMSZ paraît bien modeste à côté des géants de la région : Allied Gold a extrait plus de 193,000 onces de sa mine de Sadiola et B2Gold plus de 392,000 onces à Fekola en 2024. Une production annuelle de 5,500 onces reste donc anecdotique pour les investisseurs en quête de grosses pépites.


Ensuite, côté financement, c’est encore un peu flou. Pour l’instant, la junior présidée par l’homme d’affaires Sonny Janda - également à la tête du groupe immobilier familial Janda Group - n’a pas encore trouvé la formule magique pour financer son projet.


Enfin, gros comme un hippopotame dans le Parc du Bafing Makana, la question politique est sur toutes les lèvres. Sous la direction du colonel Assimi Goïta, le Mali semble s’installer durablement sous un régime militaire. Et comme si ce n’était pas assez, le pays se trouve actuellement en procédure devant le CIRDI, poursuivi par Barrick Gold suite à la prise de contrôle de sa mine de Loulo-Gounkoto, la plus grande du pays et la revente de ses stocks d'or.

Autant dire que convaincre banques et investisseurs de mettre de l’argent dans cette junior canadienne et pour ce projet malien devient un exercice d’équilibriste.

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