Conflit GoviEx – Niger : prolongation de la trêve arbitrale
- davidbriand2
- 12 sept.
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GoviEx Uranium et le gouvernement du Niger ont convenu de prolonger de six mois la suspension de leur procédure d’arbitrage concernant le projet Madaouela. L’objectif est de trouver une solution négociée, mais GoviEx précise qu’aucun accord définitif n’est garanti. À défaut, l’arbitrage devant le Centre international de règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) pourrait reprendre.
Le différend remonte à juillet 2024, lorsque la junte nigérienne a révoqué le permis de GoviEx pour Madaouela, estimant que les conditions de démarrage n’étaient pas respectées. GoviEx, actif sur ce projet depuis 2007, avait entamé une procédure d’arbitrage en décembre 2024 pour récupérer son permis.
Contexte régional
La situation illustre le climat de nationalisme minier au Sahel, où les juntes militaires cherchent à capter davantage de richesses issues des ressources naturelles. D’autres compagnies, comme Orano (France), ont vu leurs actifs au Niger partiellement nationalisés. Barrick (Canada) connaît aussi des tensions fiscales au Mali, alors que Global Atomic conserve le soutien de Niamey pour son projet Dasa.
Importance du projet Madaouela
Avant le conflit, Madaouela avait atteint le stade de faisabilité (2022) avec :
Durée de vie prévue : 19 ans
Production totale : 50,8 Mlb d’uranium (U3O8)
VAN (8 %) : 140 M$
TRI : 13,3 %
Coût initial : 343 M$
La mise en production était envisagée en 2025, sous réserve de financement.
Stratégie parallèle : pivot vers la Zambie
En parallèle, GoviEx développe le projet Muntanga en Zambie via une fusion avec Tombador Iron (Australie). Ce projet affiche :
Durée de vie : 12 ans
Production annuelle : 2,2 Mlb U3O8
Coût d’exploitation : 32,2 $/lb
VAN après impôt : 243 M$
TRI : 21 %
Situation boursière
Le titre GoviEx reculait de 9 % à 0,05 $ CA à Toronto, valorisant la société à 51,1 M$ CA.



