En avril, la branche du Conseil des droits de l'homme (CDH) chargée des procédures spéciales a envoyé une lettre à l'entreprise canadienne Barrick Gold dirigée par Mark Bristow, indiquant qu'elle avait reçu des informations concernant des allégations de meurtres, d'agressions, de tortures, d'abus sexuels et de violences à l'encontre de femmes et de jeunes filles, entre autres, commis par des forces de sécurité et des sous-traitants privés dans la mine de North Mara, dans le nord de la Tanzanie. L'ONG MiningWatch Canada avait également publié en décembre 2023 un rapport intitulé : Expulsés pour les profits de l'or : Les Kuria autochtones chassés de leurs terres dans le cadre de l'expansion de la mine d'or de North Mara de Barrick Gold en Tanzanie.
La lettre du CDH adressée à Barrick fait état de "12 décès qui seraient survenus au cours ou à la suite d'opérations menées par les forces de sécurité affectées à la mine. Six d'entre eux auraient été causés par les opérations de Barrick".
De son côté, Barrick Gold se défend de toutes allégations dans une lettre adressée jeudi aux Nations unies, déclarant que ces accusations étaient "mal dirigées, infondées" et "dépourvues de substance". L'entreprise canadienne indique ainsi que les groupes de travail et les rapporteurs spéciaux du CDH n'ont pas effectué de visites sur le terrain et n'ont pas eu de contacts avec les autorités tanzaniennes.
En 2022, Barrick a fait l'objet de plusieurs actions en justice déposés par des tanzaniens notamment au Royaume-Uni pour violences commises par les forces de sécurité à North Mara.