Le groupe chinois CMOC aurait conclu une entente avec l’État à la suite d'un long différend sur les redevances minières en République démocratique du Congo, ouvrant potentiellement la voie à l'écoulement de son énorme réserve de cuivre et cobalt vers les marchés mondiaux.
CMOC et son partenaire d'État Gécamines auraient atteint un "consensus sur la question des redevances" à la mine Tenke Fungurume (TFM). Les exportations de Tenke - une source majeure de cuivre et l'une des plus grandes mines de cobalt au monde - ont été bloquées par les autorités congolaises depuis juillet dernier en raison du différend.
Aucun détail financier sur un accord éventuel n'a été donné, et le dépôt ne mentionne aucun plan d'exportation. CMOC a maintenu la mine en activité tout au long du différend, et l'énorme réserve de cuivre et de cobalt bloquée dans le pays africain vaudrait environ 1,5 milliard de dollars fin février, selon des calculs de l'entreprise Bloomberg.
Le cœur de l'impasse était la revendication de la société minière d'État Gécamines selon laquelle CMOC mentait sur ses réserves minérales et qu'elle devait à Gécamines 7,6 milliards de dollars de redevances et d'intérêts. Les deux partenaires devaient également négocier un contrat de vente pour fixer les modalités des exportations futures.
Le sort des envois de CMOC depuis le Congo sera particulièrement suivi sur le marché du cobalt, où la production de TFM représente environ 15% de la production mondiale.
Après ces déclarations, les actions de CMOC ont bondi jusqu'à 10% à la bourse de Shanghai, et ont grimpé jusqu'à 12% à Hong Kong.
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