Une nouvelle installation récemment construite en République démocratique du Congo a pour objectif de produire 30 % du germanium mondial. Cette production pourrait contribuer à réduire la domination chinoise sur ce métal utilisé dans l'industrie électronique et les cellules solaires.
D'après l'Alliance des matières premières critiques, environ 60 % du germanium mondial est produit en Chine. En août dernier, ce pays a restreint ses exportations de ce métal en raison d'une escalade de tensions commerciales avec les États-Unis et l'Europe dans le secteur technologique.
Située dans le sud-est du pays, cette installation hydrométallurgique a été inaugurée mercredi par le président congolais Félix Tshisekedi. Elle produira du germanium, de l'oxyde de zinc, du cuivre et du cobalt à partir des déchets miniers d'un site voisin appelé Big Hill. Cette opération est gérée par la Société congolaise pour le traitement du terril de Lubumbashi (STL), une filiale de la société minière d'État Gécamines.
Ce métal argenté est utilisé dans diverses applications, telles que la communication par fibre optique, les jumelles de vision nocturne et l'exploration spatiale. La plupart des satellites fonctionnent avec des cellules solaires à base de germanium. La Chine contrôle actuellement une grande partie de l'approvisionnement mondial en ce métal, considéré comme essentiel pour certaines industries stratégiques.