Giyani Metals décroche un appui de Washington pour son projet de manganèse au Botswana
- davidbriand2
- 18 juin
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L'entreprise canadienne Giyani Metals vient d’obtenir une lettre d’intention de l’Export-Import Bank des États-Unis (EXIM). Une avancée décisive pour le projet de manganèse K.Hill au Botswana qui s'inscrit dans une stratégie américaine de sécurisation de ses métaux critiques.
Le projet K. Hill
La junior minière Giyani Metals, dirigée par Charles Fitzroy nommé en septembre 2024, a annoncé avoir reçu une lettre d’intention de la part d’EXIM Bank, la banque publique américaine d’export, pour un financement potentiel de 225 millions USD. Objectif : soutenir le développement de son projet phare K.Hill. Le feu vert d’EXIM Bank reste conditionné à plusieurs étapes clefs : la finalisation d’un accord d’achat à long terme avec un client américain, la validation technique du projet via une étude de faisabilité définitive, ainsi que des due diligence approfondies.
Découvert sur les hauteurs proches de Kanye, le gisement de K.Hill contient des teneurs importantes en dioxyde de manganèse (MnO), dépassant les 19 % en moyenne. D'après une première étude économique publiée en 2023 (PEA), la mine à ciel ouvert de K.Hill devrait alimenter son usine de transformation située en Afrique du Sud afin de produire jusqu'à 80,000 tonnes par an de manganèse de haute pureté qualité batterie (HPMSM) de pour un capital d'investissement de 284 millions USD. Utilisé majoritairement dans l'industrie automobile, ce produit de manganèse entre dans la fabrication des batteries électriques.
Un projet stratégique
Avec un monopole de 93% de la production mondiale de HPMSM, soit plus d'un million de tonnes par an, la Chine domine actuellement ce marché mondial en pleine croissance alors que les besoins pourraient être multipliés par six d'ici à 2030. L’intérêt manifeste de Washington s’inscrit donc dans le cadre de la Supply Chain Resilience Initiative (SCRI), une initiative stratégique étasunienne visant à sécuriser des chaînes d’approvisionnement critiques hors de la sphère d’influence chinoise.
